carré piqué: Rêves sucrés

28 janvier 2013

Rêves sucrés

Après que maman m'a mise dans mon lit puis qu'elle et papa m'ont embrassée tendrement, j'ai dormi ...

Confortablement installée sur un matelas douillet, bien au chaud dans ma gigoteuse, bercée par mes souvenirs de la journée, imaginant ceux de demain soir, j'ai fermé les yeux.

C'est l'un des moments préférés de ma journée : celui des rêves. Où vais-je m'envoler cette nuit ? Je ne le sais encore mais j'attends patiemment que le sommeil et son ami le rêve viennent m'emporter pour quelques heures. Je les entends s'approcher. Chut ! Ils aiment le silence, je ne voudrais pas les faire partir.

Ca y est, ils m'enveloppent de leur présence cotonneuse ... ce soir ... voyage aux pays des sucreries et autres bonbons.

Passage à plusieurs reprises par les galeries de cupcakes, ces petits gâteaux anglais colorés et bien sucrés. Je les ai déjà vus remplir la table basse du salon avant de combler les estomacs de maman et de ses amies !

Celui-là est géant, je suis certaine que maman n'en a jamais vu de pareil.

Déambulation dans un labyrinthe laineux bleu. Quand je serai plus grande, je me perdrai dans ceux de maïs.

Marche sur un chemin de macarons. Je peux même en emporter avec moi pour les manger plus tard dans mes aventures. Ceux-là aussi je les ai déjà vus : ce sont les gâteaux que papa va échanger contre des pièces à la boulangerie. Si je ne suis pas trop gourmande, je lui en garderai quelques-uns.

Traversée de la forêt de sucres d'orge. Et si je faisais une petite pause à l'ombre de ces cannes vertigineuses. Escalade ? Que verrai-je de là-haut ? ... Waouh ! Des cannes à sucre au dos bombé partout où se posent mes yeux. Mais ... j'aperçois autre chose. Vite, j'ai peur que la nuit soit trop courte pour tout découvrir. Je descends et cours zigzaguant entre les troncs bariolés et acidulés.

Au bout de ma course, je tombe nez à nez sur un bocal, le bon endroit pour y placer les quelques macarons que j'ai attrapés tout à l'heure. Papa n'aura qu'à plonger la main à l'intérieur.

Les premiers rayons du soleil traversent mes paupières me signalant que mon escapade nocturne touche à sa fin. Je les ouvre lentement et aperçois, au-dessus de mon visage, papa et maman, sourire aux lèvres, chuchotant mon prénom.